Elle pourrait ne pas payer de mine, cette petite ville de l’Est réunionnais, et encore, ville est un grand mot, il s’agit plutôt d’un quartier. Pourtant, Sainte-Anne se permet d’avoir à mon avis la plus belle église de l’île, rien que ça. Un bâtiment jaune, blanc et doré bardé d’ornements de gargouilles et autres statues s’élève au sein d’une végétation luxuriante, site incontournable lors d’un voyage à la Réunion.
A quelques pas de l’église, Sainte-Anne offre une halte rafraîchissante dans l’eau claire du Bassin bleu, une rivière à l’eau transparente cernée par les hauteurs et l’océan où viennent s’égayer les enfants. L’endroit, où je me suis souvent rendu pique-niquer comme de nombreux Réunionnais, conclut idéalement une visite de ce quartier dont la faible superficie n’amoindrit en rien l’intérêt.
Je suis allée à Sainte-Anne avec deux amis venus découvrir La Réunion pour la première fois. Pour leur premier jour, je voulais leur proposer un tour dans l’est avant de se lancer dans des randonnées plus expertes à Mafate ou Cilaos. J’ai donc choisi d’aller jusqu’ à Sainte-Anne pour un pique-nique autour du Bassin Bleu.
Nous sommes arrivés peu avant midi et déjà tout autour du bassin, les Réunionnais étaient installés pour le casse-croûte. Ce site, que je voyais pour la première fois, est très apprécié car facilement accessible et offrant un beau bassin pour se baigner pendant les grosses chaleurs. J’ai été bluffée par la couleur de l’eau. Le nom du bassin n’a pas été choisi par hasard. La profondeur, la couleur des roches et la luminosité donnent vraiment une teinte étonnante !
Nous nous sommes baignés dans l’eau certes un peu fraîche mais bienvenue : après plusieurs jours de pluies tropicales, le soleil était revenu à son meilleur. Après la pause-repas sous les bambous dans un kiosque aménagé, nous avons fait un tour dans le village. Nous avons pu admirer l’église de Sainte-Anne à l’architecture vraiment marquée par l’époque coloniale. Ensuite, nous sommes remontés direction les Plaines pour découvrir le village. Les cases créoles colorées et fleuries abondent dans l’est : lambrequins, hibiscus, portails en ferronnerie s’allient pour un décor plein de charme !